Parce que c’est en faisant l’expérience que l’apprentissage est le plus marquant.

L’immersion consiste à faire pour apprendre : les activités créatives, jeux de plein air, challenges coopératifs, chansons ou cuisine, sont le support de la pratique linguistique.

Ainsi, les apprentissages restent ancrés parce qu’ils ont une signification culturelle. L’apprenant se les approprie.

L’exemple d’Anna Lietti  (Pour une éducation bilingue, Payot) qui raconte que très jeune elle avait acquis un bilinguisme allemand par immersion linguistique, au travers de jeux et de partages culturels avec des intervenants nativophones, mais avait été plus tard incapable de suivre un enseignement académique de cette même langue, est frappant. Pour apprendre, nous avons besoin de concret, de comprendre le sens. Ce ne sont pas des mots ou des tournures grammaticales qui font la langue, mais bien l’objectif de l’échange : communiquer.

C’est la raison pour laquelle nous avons conçu des activités porteuses de sens pour chaque âge. Pour les plus jeunes, il s’agit de donner l’assurance de s’exprimer dans une langue étrangère, à un âge où les différences sont acceptées avec naturel, et où les capacités cérébrales sont très souples. Pour les jeunes adolescents, il s’agit de donner du sens à des acquis parfois abstraits, et de donner des opportunités de s’exprimer dans une ambiance bienveillante et rassurante. Pour les lycéens, il s’agit d’apporter le contenu culturel qui fait la différence entre une communication correcte et  une communication fluide et subtile.

L’immersion est un processus qui demande du temps. C’est pourquoi nous proposons des sessions de trois heures, ou de deux heures pour les plus grands les samedis, et des abonnements ou des stages pour la régularité. Il faut du temps pour « entrer dans le bain de l’immersion». Cette durée permet aussi de varier les activités et le niveau d’attention qu’elles mobilisent. Les activités créatives, physiques, expressives, ou détendues, permettent de se concentrer à chaque fois différemment pour tirer le meilleur parti des  rythmes d’apprentissage de chacun.

A chaque étape, une large place est donnée à l’expression de l’enfant ou de l’adolescent. Parce qu’ils ont beaucoup de choses à dire bien sûr. Et parce que comprendre n’est que le début de la communication. Exprimer est bien plus complexe.

Et les résultats immédiats amusent les enfants, ils nous racontent « hier soir à la maison je pensais en anglais » ou « quand je suis allée chercher le pain j’ai failli parler en anglais ».

C’est là notre plus beau résultat : que nos apprenants conçoivent la communication en langue étrangère comme naturelle.